Le Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK) toucherait une femme sur 10 et nécessiterait en moyenne 5 consultations avant de poser un diagnostic.
Le SOPK est un dysfonctionnement hormonal dans lequel de multiples microfollicules, petites cellules contenues dans les ovaires, sont bloquées dans leur maturation et produisent trop d’androgènes. C’est l’excès de cette hormone mâle – présente en moindre quantité dans le corps de la femme – qui est à l’origine du syndrome. Un large panel de symptômes est associé au SOPK, dont les plus fréquents sont l’absence ou l’irrégularité des menstruations, l’hirsutisme (caractérisé par un excès de pilosité à des endroits prétendument masculins comme les joues, la lèvre supérieure ou encore la ligne entre les seins), le surpoids parfois conséquent ou encore les difficultés à concevoir un enfant.
Dans 30 % des cas, il n’est découvert que lorsque les femmes désirent avoir un enfant et rencontrent des difficultés.
Dans le cas d’un SOPK, on parle d’hypofécondité. C’est important parce que ce n’est pas une stérilité. Environ 90 % des patientes atteintes du SOPK arrivent finalement à tomber enceinte, moyennant ou non une aide médicale.
Plusieurs études montrent que l’alimentation et le mode de vie (notamment l'exposition au stress) jouent un rôle clé dans le traitement des différents symptômes du SOPK. En plus du suivi médical, il peut donc être intéressant de se faire accompagner par un•e diététicien•ne- nutritionniste pour ajuster son hygiène de vie. La sophrologie peut également aider à mieux vivre les émotions intenses et à réduire le stress.
Si vous vous posez des questions sur le SOPK, nous vous recommandons de contacter l'Asso SOPK qui œuvre au quotidien pour informer les patientes, leur entourage, mais aussi les professionnels de santé. L'association organise des rencontres pour créer du lien entre les patientes, diagnostiquées récemment ou depuis plusieurs années. Nous avons déjà organisé plusieurs rencontres chez MAMAS avec l'Asso SOPK, et ce qui ressort souvent c'est le manque d'information, la longue durée avant de poser un diagnostic, la solitude, l'incompréhension de l'entourage, l'errance médicale et l'importance de se choisir des professionnels de santé avec lesquels on se sent en confiance.
Si vous êtes passée par là, n'hésitez pas à partager votre expérience et vos recommandations en commentaire, ça peut toujours aider d'autres femmes dans la même situation.
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